Ostéopathie et gynécologie, pour quels troubles et maladies pelviennes me consulter ?

Voici la rubrique qui me tient particulièrement à cœur : l’ostéopathie et les troubles uro-gynécologiques. Trop de personnes “traînent” des douleurs dans leur intimité car ce sont encore des sujets tabous dans notre société. En tant qu'ostéopathe spécialisée dans l'accompagnement des femmes, je suis consciente des défis quotidiens que les douleurs gynécologiques peuvent poser. En effet, certaines douleurs liées à des maladies telles que l'endométriose, ou des règles douloureuses, ou encore des gênes au niveau du pelvis peuvent avoir un impact significatif sur la qualité de vie des femmes. L’ostéopathie permet - en complémentarité avec d’autres professionnels de santé - d'aider les femmes qui souffrent.

Avant tout, je me présente. Je suis Fanny Dousset, ostéopathe D.O. spécialisée dans la santé des femmes. J'accompagne ainsi les femmes, parfois enceintes (pendant la grossesse ou après l'accouchement (post-partum)) afin d'améliorer leur bien-être. Je reçois au cabinet au 331 avenue Patton à Rennes.

NB: j’utilise le terme “femme” par facilité de communication. Les séances axées uro-gynécologiques sont évidemment ouvertes à tout·es, quel que soit votre genre.

Qu'est-ce que la gynécologie, les troubles uro-gynécologiques et la zone pelvienne ?

La zone pelvienne ou pelvis ou encore petit bassin caractérise la partie inférieure de l'abdomen. Elle englobe certains os tels que le sacrum, les deux os iliaques unis par la symphyse pubienne, ainsi que le coccyx ; mais aussi les organes du système urinaire, les organes reproducteurs (prostate, vésicules séminales chez l'homme et vagin, utérus, trompes et ovaires chez la femme) et le rectum qui est la partie terminale du tube digestif.

Cette partie du corps humain peut-être touchée par différents symptômes tant chez la femme que l'homme. Chez les femmes, ces pathologies sont rassemblées sous le terme de troubles uro-gynécologiques, faisant ainsi référence d'une part à la sphère urinaire et d'autre part à la gynécologie (tout ce qui touche à l'appareil génitale féminin).

Ostéopathe spécialisée dans les douleurs et troubles gynécologiques à Rennes, j'accompagne les femmes dans leur intimité

L'ostéopathie au service du traitement des troubles du système urinaire ou de la sphère gynécologique : comment ça fonctionne et comment l'ostéopathe peut aider la femme touchée à améliorer sa santé ?

Tout comme pour des motifs de consultation plus classiques, le traitement ostéopathique offre une approche holistique pour traiter les douleurs gynécologiques en travaillant sur la mobilité et l'équilibre de différentes structures :

  • Le bassin osseux ainsi que la colonne vertébrale  
  • Le système digestif
  • Le système uro-gynécologique
  • Certains muscles comme le diaphragme ou le périnée aussi appelé plancher pelvien.

L'ostéopathie est une médecine douce dont les techniques ont ici une visée globale qui s’entremêle : améliorer la circulation sanguine et lymphatique, favoriser un bon fonctionnement des organes pelviens ainsi que redonner un équilibre au système nerveux. L'ostéopathie peut contribuer à améliorer la qualité de vie des femmes et c'est ce qui me passionne aujourd'hui !

Je vous propose de vous accompagner de manière personnalisée pour soulager ces douleurs et améliorer votre bien-être général, en complément d’un suivi médical par un gynécologue ou une sage-femme. C’est un travail pluridisciplinaire qui permet d’être bénéfique, je n’hésiterai pas à vous recommander d’aller voir d’autres professionnel.les de santé au cas par cas : médecin, kinésithérapeuthe, naturopathe, hypnothérapeuthe, psychologie, etc.

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me contacter.

Quelles pathologies et quels troubles peuvent être accompagnés par l'ostéopathie ?

Voici les indications pour lesquelles une séance d’ostéopathie, en complément d’autres thérapies, peut vous être bénéfique :

  • Douleurs pelviennes : elles caractérisent les gênes ressenties dans la partie inférieure de l'abdomen.
  • Douleurs vulvaires ou vulvodynie : douleurs sur la vulve. En fonction de la localisation précise, il existe des noms différents. La plus fréquente : la vestibulodynie (douleur à l’entrée du vagin), ou encore clitorydynie (douleur au niveau du gland du clitoris). Pour en savoir plus.
  • L'endométriose : maladie qui touche environ 10% des femmes en âge de procréer (depuis l'apparition des règles jusqu'à la ménopause) selon l'OMS. J'y reviens plus largement ci-après.
  • Les vaginismes : contraction involontaire du périnée empêchant complètement ou partiellement la pénétration vaginale.
  • Règles douloureuses aussi appelé dysménorrhées, cela fait référence à des douleurs pendant les menstruations.
  • Règles abondantes ou ménorragies : cette pathologie touche près de 5% des femmes en âge de procréer et elle est parfois accompagnée de douleurs abdominales qui peuvent considérablement bouleverser la qualité de vie des femmes touchées.
  • Douleurs pendant ou après les rapports sexuels aussi appelées les dyspareunies : cela touche environ 7% des femmes, chiffre qui monte jusqu’à ⅓ des femmes en période du post-partum selon cet article de l’OMS.
  • Varices vulvaires : moins connues que les varices de jambes, et peuvent être dues à un problème d'accumulation de sang au niveau du petit bassin et elles peuvent provoquer de vives douleurs.
  • Syndrome pré-menstruel (SPM) : ce terme caractérise l'ensemble des symptômes qui peuvent survenir chez la femme de manière cyclique pendant la période qui précède l'apparition des règles. Près de 75% des femmes en âge sont touchées et les symptômes varient d'une femme à l'autre (il en existe près de 150 !) : maux de tête, maux de ventre, gonflement du bas-ventre, fatigue, douleurs ou gênes dans les seins, etc. Je rappelle qu'il n'est pas normal de souffrir d'un SPM.
  • Troubles urinaires :
    • Cystites à répétitions : infections urinaires au niveau de la vessie
    • Pesanteur vésicale qui peut persister malgré rééducation périnéale.
    • Impériosité urinaire : fuite involontaire des urines.
    • Hyperexcitabilité vésicale : envies soudaines et non contrôlées d'uriner.
    • Envie fréquente d'uriner aussi appelé pollakiurie
  • Mycoses à répétitions
  • Hémorroïdes
  • Cicatrices présentes dans la zone du pelvis (césarienne, déchirure, épisiotomie, conisation, hysterectomie, etc.)
  • Séquelles de radiothérapie pelvienne résultante du traitement d'un cancer localisé dans cette partie du corps
  • Syndrome de congestion pelvienne : accumulation de sang dans les vaisseaux sanguins de cette partie du corps.
  • Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK) : c'est la première cause d'infertilité chez la femme et cette maladie touche une femme sur 10 ! D'origine hormonale, elle peut - entre autres symptômes - entraîner une irrégularité du cycle (cycle très long).
  • Prolapsus : descente d'organe dans le vagin ou le rectum ou à l'extérieur de la vulve.

Pour toutes ces indications, l’ostéopathie seule aura un impact très limité, mais elle peut avoir son importance dans une prise en charge pluri-professionnelle (kiné périnéo, gynécologue, sage-femme, sexologue, urologue, etc.).

Ostéopathie et troubles pelviens : zoom sur l’endométriose

Quelques chiffres

L’endométriose est une maladie gynécologique qui touche environ 10% des femmes en âge de procréer selon l’OMS.

C’est une maladie encore taboue, “le grand public et la plupart des professionnels de santé intervenant en première ligne ne savent pas que des douleurs pénibles et perturbantes au niveau du pelvis ne sont pas normales, ce qui entraîne une normalisation et une stigmatisation des symptômes, ainsi que des retards considérables dans le diagnostic”, selon l'OMS. En effet, en France, on estime entre 7 et 10 ans en moyenne la durée de la pose du diagnostic d’endométriose !

Définitions

Elle se caractérise par la présence de tissu semblable à l’endomètre en dehors de la cavité utérine. L'endomètre est la muqueuse qui tapisse l'intérieur de l'utérus. Comme l’endomètre, ces foyers d’endométriose réagissent aux fluctuations hormonales survenant lors du cycle menstruel. Ainsi ils s’épaississent, saignent au moment des règles mais ne peuvent être évacués par les voies externes naturelles. Cela provoque aux endroits où ils se trouvent (souvent vessie, rectum, ligaments utéro-sacrés, ovaires, péritoine, trompes utérines), des lésions, nodules ou kystes ainsi que des réactions inflammatoires avec formation de tissu cicatriciel et d’adhérences accolant les organes avoisinants entre eux et empêchant ainsi leur bonne mobilité et leur bon fonctionnement (Fondation Recherche Endométriose).

A savoir que dans de plus rares cas, ces cellules qui ressemblent aux cellules endométriales peuvent aussi apparaître ailleurs que dans le bassin, parfois même jusqu’aux tissus qui recouvrent les poumons et le cœur.

Selon la localisation de ces tissus, on parle de plusieurs formes d'endométriose :

  • Endométriose superficielle (ne traverse pas le péritoine)
  • Endométriomes = kystes sur les ovaires
  • Endométriose profonde (infiltrant la vessie, les uretères et/ou le rectum)
  • Endométriose extra-pelvienne (diaphragmatique, thoracique)

Les Causes

Les causes de l’endométriose ne sont pas encore élucidées. Il y a différentes pistes, et c’est certainement la combinaison de plusieurs facteurs qui favoriseraient l’apparition de cette maladie. Dans les différentes pistes qui ressortent à l’heure actuelle, on retrouve: facteur génétique, facteur immunitaire, facteurs environnementaux types perturbateurs endocriniens, ou encore des antécédents de violences sexuelles.

Les symptômes

Les symptômes sont variables d’une femme à l’autre. Il existe plusieurs endométrioses.

Les femmes touchées ont souvent ces symptômes :

  • Douleurs au niveau du pelvis, augmentées au moment des règles ou juste avant (dysménorrhées). Les gênes dues aux règles peuvent être très intenses, telles des crampes.
  • Cycle menstruel irrégulier
  • Douleurs aux rapports sexuels (dyspareunies)

En fonction de la localisation des lésions :

  • Signes digestifs si les lésions sont proches du rectum: des douleurs peuvent apparaître au cours des défécations, diarrhées ou constipation, saignement dans les selles au moment des règles.
  • Signes urinaires si les lésions sont proches de la vessie : douleur au niveau du pubis, douleur à la miction, sang dans les urines, polyurie, impériosité.
  • Si sur ovaire : peut provoquer une poche de sang qui peut éclater et provoquer une vive douleur soudaine aigüe
  • Infertilité : si le tissu cicatriciel bouche une ou des trompes utérines par exemple, empêchant l'ovule fécondé de passer par les trompes.
  • Douleurs lombaires associées
  • Fatigue chronique
  • Douleurs pariétales type épaule droite augmentées ou apparaissant pendant les règles.

À savoir que certaines femmes présentent une endométriose mais n’ont aucun symptôme douloureux. Il n’y a pas de corrélation entre la taille des lésions et la douleur ressentie.

Vous comprenez donc que souvent, les femmes atteintes d'endométriose ont une altération de la qualité de vie, souffrent de douleurs invalidantes, les empêchant de réaliser leurs activités ordinaires.

Le diagnostic

Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), l’échographie du pelvis est l’examen de première intention pour le diagnostic de l’endométriose. Une IRM pelvienne peut aussi être réalisée chez un praticien spécialiste pour compléter.

Quels sont les traitements proposés ?

On ne guérit pas de l’endométriose, mais en fonction des symptômes qu’elle provoque, de l'intensité des douleurs, du désir de grossesse ou non des femmes atteintes, et en fonction du stade de la maladie, différents traitements existent : antalgiques, anti inflammatoires ou traitements hormonaux pour stopper les règles, ou intervention chirurgicale pour enlever les lésions (mais elles peuvent revenir après).

Les soins de support tels que l'ostéopathie ont donc toutes leurs places pour compléter ce que le corps médical propose.

Comment l’ostéopathie peut apporter des soins adaptés à l’endométriose ?

Comme dans des prises en charges “classiques”, le but global de l’ostéopathie est de redonner de la mobilité aux tissus. Dans l’endométriose, la maladie crée une inflammation globale du pelvis, ainsi que des adhérences au niveau des lésions, empêchant les tissus, les ligaments, d’être mobiles et souples. Ainsi, la spécificité de notre prise en charge ostéopathique sera de redonner de la mobilité aux adhérences créées par la maladie, et de calmer l’irritation du système nerveux. L'ostéopathe n’enlèvera pas les adhérences de l’endométriose mais pourra permettre d’atténuer certains troubles et de mieux vivre avec la maladie.